samedi 16 avril 2016

Communiqué relatif à la loi contre le système prostitutionnel





La loi visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées a été publiée au Journal Officiel le 14 avril 2016.

Cette loi vise à renforcer la lutte contre la traite des êtres humains et le proxénétisme, à améliorer la prise en charge sociale des personnes prostituées et la protection des victimes de la traite des êtres humains et du proxénétisme, à renforcer la prévention des pratiques prostitutionnelles et à responsabiliser les clients.

 La loi supprime notamment le délit de racolage et instaure une interdiction d’achat d’acte sexuel qui constituera désormais un délit puni d’une contravention de cinquième classe.

Dans un Avis rendu en 2010, le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS) avait montré que le délit de racolage avait aggravé la vulnérabilité des personnes prostituées et, les rendant moins visibles dans l’espace public, compliqué le travail de prévention contre l’infection par le VIH et les IST mené par les associations.

Pour éviter que le dispositif de responsabilisation des clients, qui se substitue au délit de racolage, entraîne des conséquences comparables, le Conseil appelle à une vigilance extrême quant à la lutte contre le VIH et les IST en milieu prostitutionnel ainsi qu’à la promotion des droits des personnes prostituées.

Le Conseil sera donc particulièrement attentif au bilan qui sera tiré de l’évaluation sanitaire et sociale des personnes prostituées dans le cadre du rapport que le gouvernement devra remettre dans deux ans au parlement et du volet qui y sera spécifiquement consacré.

Contact :

- Julien Bressy, Chargé de communication
01 40 56 68 52 | 06 35 26 85 71 | julien.bressy@sante.gouv.fr

vendredi 13 mars 2015


Communiqué de presse

Le prix Pierre Guénin contre l’homophobie est décerné à Jean-Paul Cluzel
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Jean-Paul Cluzel

Le 11 mars 2015, les membres du jury du prix Pierre Guénin contre l’homophobie et pour l’égalité des droits, parmi lesquels compte SOS homophobie, se sont réuni-e-s et ont décidé de distinguer Jean-Paul Cluzel.

Haut-fonctionnaire, Jean-Paul Cluzel a notamment été directeur de l’Opéra de Paris, président de Radio France Internationale puis de Radio France. Aujourd’hui, il occupe la fonction de président de la Réunion des musées nationaux et du Grand-Palais des Champs-Elysées. En lui octroyant ce prix, le jury du prix Pierre Guénin contre l’homophobie et pour l’égalité des droits a notamment souhaité récompenser les propos tenus par Jean-Paul Cluzel dans M, le magazine du Monde du 29/08/2014 : « Je considère que, lorsqu’on occupe une position sociale supérieure, la vie privée n’existe plus et qu’il faut se montrer pour aider les jeunes gays vivant dans des milieux moins libéraux. » Dans un contexte de libération de la parole homophobe, cette déclaration exemplaire résume la vie d’un homme qui a toujours milité pour une grande visibilité des personnes LGBT et la reconnaissance de leurs droits.

Le jury tient ainsi à rappeler l’importance de l’engagement public dans le combat contre l’homophobie et la transphobie et pour l’Egalité des droits. Les personnalités publiques, LGBT ou non, peuvent ainsi jouer un rôle majeur pour faire reculer la violence et la haine. Elles donnent au discours en faveur de l’Egalité des droits la légitimité et la force nécessaires pour combattre toutes les formes d’intolérance.

Cette année, le jury a choisi de remettre la récompense du prix conjointement aux sociologues Karine Espineira et Arnaud Alessandrin pour leur étude sur la transphobie (http://yagg.com/files/2014/11/Rapport-sur-la-Mission-Transphobie-.pdf), et à l’association HM2F (Homosexuel-le-s Musulman-ne-s de France) pour leur accueil et leur accompagnement des LGBT musulman-ne-s (http://www.homosexuels-musulmans.org/accueil.html). Dans leur étude parue en novembre 2014, Karine Espineira et Arnaud Alessandrin révélaient que près de 85 % des personnes trans avaient été victimes d’actes ou de propos transphobes au cours de leur vie et que 96 % d’entre elles n’avaient pas porté plainte. L’association HM2F quant à elle aide les lesbiennes, gays, bi-e-s et trans musulman-ne-s à concilier leur orientation sexuelle et leur identité de genre avec leur foi religieuse. Le jury se félicite de ces distinctions qui permettent de mettre en avant des minorités souvent oubliées dans le combat contre les amalgames et les stéréotypes et pour une société plus égalitaire et inclusive.

Contacts presse :
Prix Pierre Guénin : Alexandre Benallaoua, 06 79 16 56 71 - a.benallaoua@yahoo.fr
SOS homophobie : Yohann Roszéwitch, président, 06 28 32 02 50 - yohann.roszewitch@sos-homophobie.org

Le prix Pierre Guénin contre l’homophobie et pour l’égalité des droits avait distingué la pièce de théâtre Place des Mythos en 2009, le film d'animation Le Baiser de la lune en 2010, la maire de Montpellier Hélène Mandroux en 2011, Virginie Despentes et le Paris Foot Gay en 2012, Sophia Aram en 2013, et Edouard Louis et Sébastien Lifshitz en 2014.

Le jury est composé de Pierre Guénin, ancien journaliste, Yohann Roszéwitch, président de SOS homophobie, Christophe Girard, maire du 4ème arrondissement de Paris, Frank Delaval, directeur de cabinet du président d’une association caritative, Alexandre Benallaoua, directeur de la Petite Robe Noire - Didier Ludot, Judith Silberfeld, rédactrice en chef de Yagg, Didier Mesgard, journaliste, Fabrice Dupré, webmaster, Alain Burosse, réalisateur, Joëlle Matos, productrice, et Pierre et Gilles, photographes.

Depuis sa participation au FHAR avec Guy Hocquenheim et Pierre Hahn, et pionnier de la presse gay en France, Pierre Guénin se bat depuis la fin des années 1960 pour la visibilité des homosexuel-le-s dans la société civile et les médias. La création de son prix contre l’homophobie, unique en son genre en France, s’inscrit logiquement dans un parcours militant constant. Son prix annuel distingue une personne, un groupe de personnes ou un projet qui a particulièrement contribué à la lutte contre l'homophobie et à l'avancée des droits LGBT au cours de l'année passée. Le ou la lauréat-e permet à une association de recevoir une somme de 4000 euros.
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Association de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie
Association loi 1901 créée le 11 avril 1994
34 rue Poissonnière - 75002 PARIS
Ligne d'écoute : 01 48 06 42 41 - Web : http://www.sos-homophobie.org
Contact presse : 06 28 32 02 50 / sos@sos-homophobie.org

jeudi 5 mars 2015

Communiqué de presse

Sortie du rapport « Enquête nationale sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie »

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes ce 8 mars, SOS homophobie publie le rapport « Enquête nationale sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie». Ce document est le premier de ce type en France. Aucune enquête n'avait encore interrogé les lesbiennes sur la visibilité de leur orientation sexuelle et jamais un nombre aussi important de femmes (plus de 7 000) n'avait témoigné sur la lesbophobie. 

D’avril à juillet 2013, 7 126 femmes partout en France ont répondu à notre questionnaire. Parmi elles, 13 % (soit près de 900 répondantes) ont des enfants.

Les résultats sont marquants : les lesbiennes sont très peu visibles. La visibilité par la parole est très peu développée : seules 26 % des répondantes parlent à tou-te-s les membres de leur famille et 18 % parlent à tou-te-s leurs collègues. La visibilité par les gestes dans l’espace public est quant à elle très contrôlée : plus de la moitié des répondantes font attention au contexte où elles se trouvent avant de tenir la main de leur partenaire ou de l’embrasser, et pour 63 % d’entre elles cette attitude s’explique par la peur des réactions hostiles.

Les témoignages sur la lesbophobie permettent de comprendre cette peur. Près de 60 % des répondantes ont vécu au moins un acte lesbophobe au cours des 2 années précédant l’enquête. Parmi elles, 13 % déclarent y avoir été confrontées régulièrement. L’espace public apparaît comme un milieu hostile : 45 % des violences s’y déroulent, faisant de ce lieu le premier contexte de lesbophobie. La famille et le travail sont aussi des environnements lesbophobes régulièrement rapportés, concernant respectivement 14 % et 11 % des témoignages.

Près de 2 ans après le vote de la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe, notre rapport dresse un état des lieux des vies des lesbiennes en France. Il met aussi en avant les progrès nécessaires dans une société encore trop inégalitaire pour les personnes LGBT en général et les lesbiennes en particulier.

Trop souvent tue et invisibilisée, la lesbophobie est une forme de violence et de haine difficile à combattre. SOS homophobie en appelle aux pouvoirs publics pour que la violence mise en évidence dans notre rapport soit combattue avec force et détermination. Il ne suffit plus aujourd’hui de seulement constater que les lesbiennes n’ont ni une parole, ni des gestes libres, il est nécessaire que soit mise en place une politique ambitieuse et juste d’aide aux victimes, de lutte contre les LGBTphobies et pour l’égalité des sexes et des genres.

Dès le 5 mars 2015 à midi, consulter, télécharger, commander le rapport « Enquête sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie » : http://www.sos-homophobie.org/enquete-sur-la-lesbophobie-edition-2015

Contact presse :

Yohann Roszéwitch, président, 06 28 32 02 50 - yohann.roszewitch@sos-homophobie.org
Tania Lejbowicz, co-référente de l'enquête, 06 21 64 42 60 - tania.lejbowicz@sos-homophobie.org
Léa Lootgieter, rédactrice de l'enquête, 06 99 56 99 80 - lea.lootgieter@sos-homophobie.org
Sophie Meriguet, rédactrice de l'enquête, 06 01 29 22 38 - sophie.meriguet@sos-homophobie.org
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Association de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie
Association loi 1901 créée le 11 avril 1994
34 rue Poissonnière - 75002 PARIS
Ligne d'écoute : 01 48 06 42 41 - Web : http://www.sos-homophobie.org
Contact presse : 06 28 32 02 50 / sos@sos-homophobie.org

vendredi 27 février 2015

Communiqué de presse : extension des missions du Conseil national du sida aux hépatites virales

Par un décret publié au Journal Officiel du 26 février 2015, prenant effet le 27 février, le Conseil national du sida et des hépatites virales chroniques est créé en remplacement du Conseil national du sida.
Association Pari-T
wwww.pari-t.com

Ce nouveau Conseil a donc compétence pour donner un avis sur les questions de société posées par le VIH/sida et les hépatites virales chroniques, ainsi que par les infections sexuellement transmissibles dans la mesure où elles présentent des similitudes, en termes de mode de contamination, de publics concernés et de dispositifs de prévention et de lutte.

Outre son Président, le nombre de membres siégeant au Conseil est porté de 23 à 25. La nomination du Président et des membres du nouveau Conseil, dont les mandats seront désormais d’une durée de 5 ans, contre 4 auparavant, feront l’objet de décrets dont la publication est encore à venir.

Cette évolution des missions et de la composition du CNS, que le Conseil appelait de ses vœux, entre en cohérence avec les enjeux souvent croisés de ces épidémies, en termes de populations concernées, de stratégies de prévention, ou encore de recours au dépistage.



Julien BRESSY – Chargé de communication

CONSEIL NATIONAL DU SIDA
39-43 quai André Citroën
75902 Paris cedex 15
T. +33(0)1 40 56 68 50
M. +33(0)6 35 26 85 71
julien.bressy@sante.gouv.fr www.cns.sante.fr